vendredi 13 février 2009

La semaine des Oliviers


La saison 2 du PartoucheGammon Tour s’est achevée sur la victoire éclatante d’Olivier Decultot (à gauche sur la photo, aux côtés de François Tardieu). Le normand s’est emparé de la première place du podium avec une facilité déconcertante puisqu’il ne lui aura pas fallut plus de deux sets pour venir à bout de François Tardieu. Saluons la belle performance de ce tandem franco-français malgré une domination étrangère sur le tournoi.

Retour en arrière

Chacun des deux hommes ont eu fort à faire en cette après midi afin de remporter le morceau. Decultot a laissé Jacobowitz sur le carreau peu de temps avant que François Tardieu ne l’emporte. Les deux finalistes conviennent finalement de disputer LE match de leur carrière de joueur sur deux sets gagnants en trois points. Et Decultot aura eu raison de son adversaire en lui infligeant un imparable 3-0, 3-1. De son propre aveu, Olivier Decultot admettra avoir eu de la chance face à un Tardieu à qui les dés n’ont pas souri.

L’Italie et l’Angleterre récompensées

C’est le très sympathique et non moins talentueux Bartolomeo Migliore qui s’est imposé en finale de l’open face à un Serge Dahan pourtant en état de grâce. Ce dernier n’a d’ailleurs pas eu la délicatesse de laisser miss Scarlette Serrero remporter la demi finale à la veille de la Saint Valentin… Un autre Olivier (Croisille) s’est également arrété aux portes de la finale contre Migliore.
Raj Jansari l’a remporté sur Mochy dans la finale de la consolation alors que Fernando Braconi et Roland Ekstrom parvenait en demi finale.
Les vainqueurs du Blitz sont Alexis Vincent et Patrick Gaillardo tandis que le jeune Stephane Tcherchian est reparti avec le trophée du tournoi débutant.

Un sourire, un clin d’œil et un merci !

Un sourire pour la sympathique Gabrielle qui s’était brillamment illustrée dans le Warm up de l’open sans atteindre la première place. La chance lui a néanmoins sourit en ce vendredi 13 puisqu’elle a remporté le premier prix de la Tombola du Palm Beach Casino et repart ainsi chez elle dans une nouvelle voiture. Cette tombola distribue plus de 170,000€ de prix tous les jours jusqu’au 24 avril 2009. Pour gagner, il suffit d’être présent et que son nom soit tiré au sort à 15h, 18h et 21h.
Un clin d’œil au sympathique Alexandre Ben Lassin à qui nous souhaitons rendre hommage pour son talent de joueur de backgammon, sa bonne humeur et sa sympathie qui font de lui un joueur de très grande qualité.
C’est également le cas de bon nombre de participants au PGT que nous souhaitons remercier pour leur gentillesse, leur soutien et leur indéfectible présence. C’est pour vous que nous nous sommes démenés et ce fût avec beaucoup de plaisir.

A très bientôt

L’équipe du PartoucheGammon Tour

jeudi 12 février 2009

J-1


Nous connaitrons d’ici 24h le nom du champion du PGT. L’étau s’est resseré puisque nous avons atteint ce soir le stade des demi-finales. La journée a encore apporté son lot de surprises, à commencer par la victoire de Jan Jacoboxitz contre Philip Vischjager. Les deux joueurs s’étaient quitté hier soir suite à la perte au temps de P. Vischjager dans le deuxième set malgré un avantage conséquent sur son opposant en début de match. Jacobowitz a donc profité du déséquilibre du joueur néerlandais pour lui asséner le coup de grâce cette après midi.

Les résultats du jour

Deux tours ont eu lieu aujourd’hui, permettant ainsi de départager les 16 ou plutôt 17 joueurs encore en course hier soir (cf post précédent). Exit Uli Koch, Götz Hildsberg, Tassilo Rzymann, Chris Ternel, Volker Sonnabend (belle performance d’Olivier Decultot), PierGiorgio D’ancona, Giorgio Castellano et Olivier Croisille pour les 8ème de finale.
Les quarts ont quant à eux vu tomber Alain Babillon, Ed O’Laughlin, Andreas Humke et Jûrgen Orlowski. Jürgen Orlowski à qui François Tardieu n’a laissé aucune chance puisque le premier s’est incliné 9-7, 9-7… Olivier Decultot(à gauche sur la photo face à Humke) tient également une forme insolente qui lui sera certainement très utile dans les heures à venir.Les français ont quoi qu’il arrive la place d’honneur dans ce tournoi et il y a fort à parier que l’un d’entre eux remporte le titre cette année.

Quant à l’Open

48 joueurs ont pris le départ de ce tournoi « annexe ». La plupart des participants sont les éliminés de la Grande Finale. Mais certains autres joueurs, tels Franck Stepler, Serge Dahan, Olivier Lafon ou encore Didier Assaraf ont également rejoint les rangs des challengers de ce tournoi.
Une fois encore, la chance n’a pas été du côté de Mario Sequeira qui s’est incliné face au fringant Serge Dahan. Le même Serge Dahan qui a asséné une déculotté au champion du monde Lars Trabolt.
Autre fait hors norme : la victoire de Nadia Danckoff contre Marc Santo Roman.
Mochy n’a également pas fait le poids face à José Salema qui pourrait tenter de remporter la victoire de ce tournoi pour la seconde année consécutive.

Le programme de demain

Voici donc la liste des matches qui se joueront demain :

Pour la Grande Finale :
Najib Salamzy vs François Tardieu
Jan Jacobowitz vs Olivier Decultot

Pour l’open :
PierGiorgio D’ancona vs Olivier Croisille
Bartolomeo Migliore vs Roland Ekstrom
José Salema vs Serge Dahan
Athanasios Lagopatis vs Scarlett Serrero.

Rendez-vous samedi pour connaître tous les résultats du dernier tournoi de la saison!

Hugo de Fenyi Rouvière

mercredi 11 février 2009

Le choc des titans

41 joueurs (dont 9 inscriptions directes) ont pris le départ de cette Grande Finale tant attendue. Un tableau de 64 joueurs a donc été dressé pour accueillir les élus. Et 23 d’entre eux ont d’ailleurs eu la chance d’obtenir un tour de moins à jouer. Un avantage qui peut s’avérer décisif pour certains d’entre eux. Deux tours ont déjà été joué et plusieurs têtes de série se sont déjà inclinées mais nous y reviendront un peu plus tard.


Petit rappel

Chaque tour se joue en deux sets gagnants de 9 points. A la clé un prize pool de 150,000€ dont 100,000€ pour le vainqueur et 24,000€ pour le finaliste. Les 26,000€ restants sont répartis parmi les 14 joueurs encore en lice. En d’autres termes, les 16 derniers joueurs encore en course recevront un prix !

Des têtes tombent…

Cette Grande Finale révèle déjà son lot de surprise. Mario Sequeira en est la première victime puisque cette icône de la saison 2008 du PGT a succombé au terrible Najib Salamzy. Même sort pour Frank Brinkmann à qui François Tardieu n’a pas laissé l’ombre d’une chance.
Zoran Maric fait également partie des malheureux éliminés. Son bourreau, Olivier Croisille annonce d’ailleurs une forme olympique qui pourrait le propulser loin dans la compétition.
Dans la catégorie record, saluons la formidable endurance de messieurs Rassoul Rasti et Philip Visjchager. En effet, c’est au terme de 7 heures de match que Visjchager s’est imposé malgré la ténacité de son opposant.

…Et d’autres s’imposent

En parlant d’endurance, le match Mochy vs Tassilo Rzymann restera également gravé dans les annales. Et c’est l’autrichien Rzymann qui a arraché la victoire des mains du japonais. PierGiorgio D’ancona s’est également imposé face au Champion de France Jean Philippe Rohr tandis qu’un duel fratricide entre Bartolomeo Migliore et Giorgio Castellano a permis au second de passer un tour…
Götz Hildsberg est toujours en course et figure parmi les favoris pour remporter le titre de champion du PGT. Rappelons qu’il a déjà remporté ce titre lors de l’édition 2007 du PGT
Enfin, Marc Santo Roman s’est également fait éliminer par Lars Trabolt, l’actuel champion du monde de backgammon.

Coup de trafalgar

Tout avait bien commencé pour Philip Visjchager (à gauche sur la photo face à Jacobowitz) dans son match contre Jan Jacobowitz. Le premier remporte la première manche sans difficulté et atteint le score de 8-3 dans le second set. La victoire lui était donc presque acquise. Et pourtant... Jacobowitz n'en a pas démordu face à un Visjchager dont la pendule n'affichait plus qu'une minute de répis. Résultat des courses: Jan est parvenu à remonter au score en affichant un 8 partout alors que la pendule de Philip ne lui laissait plus que 10 secondes. Et ce qui devait arriver arriva. Philip Visjchager a perdu au temps alors qu'il menait dans la partie en cours. Dépité, l'ancien champion du monde s'en est allé. Le troisième set se jouera donc demain matin...
En attendant la suite, voici la liste des matches qui débuteront demain à 13h30:

Najib Salamzy vs Uli Koch
Götz Hildsberg vs Alain Babillon
François Tardieu vs Chris Ternel
Jürgen Orlowski vs Tassilo Rzymann
PierGiorgio D’ancona vs Andreas Humke
Olivier Deculto vs Volker Sonnabend
Giorgio Castellano vs Vischjager ou Jacobowitz
Olivier Croisille vs Ed O'Laughlin

A demain pour la suite du programme.

Hugo de Fenyi Rouvière

mardi 10 février 2009

Tour de chauffe

Beaucoup l’attendaient avec une impatience non dissimulée, la Grande Finale est désormais à quelques heures du départ. Et comme de juste, cette session de backgammon commence par le traditionnel warm up. A la clé de ce tournoi de chauffe, un ticket pour l’open de backgammon qui aura lieu jeudi 12 et vendredi 13.


Vendredi 13…
Qui a dit que le vendredi 13 portait malheur. Certainement pas le futur vainqueur de la Grande Finale du PGT qui s’annonce très musclée avec la présence de nombreux poids lourds du backgammon. Jugez plutôt : Ed O’Laughlin, Lars Trabolt, Mochy, François Tardieu, Mario Sequeira, Thierry Manouck, etc… Qu’ils soient qualifiés ou inscrits directement en s’acquittant du buy in de 2,650€, ils seront tous là à partir de demain pour tenter de s’emparer des 150,000€ de prize pool garantis. Et surtout des 100,000€ au vainqueur !
Un beau prize pool pour un tournoi exceptionnel.
Nous ne connaissons pas encore le nombre exact de joueurs prenants part à cette Finale bien que les estimations tournent autour de 45 participants. Réponse demain soir.

Première surprise
Nous connaissons le nom du premier gagnant de cette session de backgammon. Il s’agit du franco-suisse Alexandre Benlassin qui remporte donc son ticket pour l’Open de backgammon, tournoi en marge de la Grande Finale. Une belle surprise quand on sait qui prenait part à ce tournoi : Tardieu, Orlowski, Jacobowitz, Rzymann, Mochy, Sonnabend…
Une surprise qui en laisse peut être présager d’autres. Qui sait, le backgammon réserve parfois son lot de surprise.

Hugo de Fenyi Rouvière

mardi 23 septembre 2008

ON TIENT LES 32 !

Finalement, tous les résultats de ce tournoi sont complètement anecdotiques. Pardon pour le vétéran allemand Uli Koch, vainqueur en finale de l’Italien Piergiorgio d’Ancona. Mais tous les yeux étaient tournés vers le classement général du PartoucheGammon Tour. On allait enfin savoir qui obtiendrait les derniers tickets pour la Grande Finale qui aura finalement lieu à Cannes, l’hiver prochain, à l’occasion du Festival des Jeux. Ce n’est donc pas du côté du tableau principal que les choses se passaient. Non plus que dans la consolation. Dans ce deuxième tableau, c’est la première place de la saison régulière qui se jouait lors de la demi-finale qui opposait Ed O’Laughlin à Mario Sequeira. Toujours sur son nuage, le Portugais l’a emporté. En finale, il a littéralement croqué notre Minh N’Guyen. Il gagne la consolation et retrouve la première place qu’il a longtemps occupée avant de se la faire subtiliser par le Giant américain.


Holm a eu tort de sécher

Mais c’est encore ailleurs que se nouait le véritable drame. Il restait quelques places à distribuer pour rejoindre la liste des 32 bienheureux de la saison. Aux dernières places qualificatives, on retrouvait notamment, avant le début du last chance de dimanche, l’Autrichien Luca Surmeyan et le cador Danois Morten Holm. Très vite, leurs places allaient être mises en danger. Le premier sortait au premier tour et le second séchait ce last chance, trop sûr d’être quoi qu’il arrive qualifié. Seulement voilà, tous les poursuivants ont fait une bonne journée. Nous étions un petit groupe à pouvoir rafler les deux dernières places. Et nous passions les tours. Nous savions qu’il fallait aller jusqu’au bout. En atteignant les quarts de finale, Marc Santo-Roman assurait sa qualification. En m’arrêtant au même stade, je ratais la mienne. Tant pis mais mérité, tant ma saison a été décevante.


La victoire du fanfaron

En demi-finale, on retrouvait Olivier Décultot, qui venait de me planter amicalement un couteau entre les deux omoplates (prévenez-moi de mes ennemis, mes amis, je m’en charge…) et allait peut-être enfin poser à nouveau la main sur un trophée, qui, lui, avait déjà assuré sa place. Pour les trois autres, c’était la guerre. Face à Olivier, le Suisse d’origine iranienne Rassoul Rasti. C’est un phénomène ce Rassoul. Il joue si souvent à l’envers et si souvent ça passe. Un fanfaron au gobelet agile. Dans l’autre demi-finale, Frédéric Andrieu opposé à Alexis Vincent. Ces trois-là se battent pour deux places. Il ne faudra pas trembler. Décultot et Vincent sont favoris. Tous les deux se font sniper. Décultot rate encore la marche décisive. Il en a marre. Alexis perd trop d’imperdables. Il est au bord de la crise de nerfs. Au sens propre, ce backgammon va en rendre fous quelques-uns…


Quelle hiérarchie ?

En finale, c’est Andrieu qui endosse le dossard de favori. La pression est a priori un peu retombée. Ils sont qualifiés tous les deux. Ils ont le trophée. Ils ont de l’argent. Mais un peu plus c’est toujours un peu mieux. Comme à son habitude, Rassoul est détendu et s’amuse d’être là. Comme d’habitude, Fred est tendu. Il serre les dents et tape rageusement sur la pendule à chaque fois qu’il valide un coup. Il mène 1-0 lorsqu’il envoie un cube imprenable… que Rassoul avale. Il est coincé derrière un prime. Il a trois pions à passer. Il lui faut tout de suite un trois accompagné d’un cinq ou d’un six. Et il lui faudra recommencer trois fois. Fred peut empocher le match tout de suite. Mais Rassoul ne tremble pas. Il enchaîne 3-5 suivi de 3-5. Le troisième viendra un peu plus tard. Il a risqué 4 points. C’est lui qui les marque. Puis vient le cinquième. Il a gagné. Une hiérarchie dans le backgammon ? Quelle hiérarchie ?


Rendez-vous à Cannes

Un petit mot du double pour finir. Uli Koch a failli réaliser le doublé mais, accompagné d’Ed O’Laughlin, il a cédé sur la balle de match, en finale, contre le régional de l’étape, le Marseillais Michel Hileyan, associé au New-Yorkais Gary Bauer. Un énorme bravo à Michel qui remporte là son premier grand tournoi. C’est pour l’instant en double. La consécration en simple viendra un jour pour ce joueur d’échecs émérite.

Voilà, la saison régulière s’achève là. Derrière Sequeira et O’Laughlin, on saluera la troisième place de Thierry Manouck et la quatrième de Minh N’Guyen. Ils sont les deux Français de l’année. On les retrouvera à Cannes. On se retrouvera tous là-bas, en maillot de bain ou à travers cet écran. En attendant, bon backgammon à tous et à bientôt…

Franck STEPLER

UNE FINALE INEDITE

Décidément, ce Thierry Manouck est un roc. Je vous le dis tout de suite, il a perdu en demi-finale. Encore un Français qui s’incline sur une double balle de match ce week-end. Mais qu’importe. Il est encore le meilleur Français du tournoi. Je m’aventurerais même à dire qu’il est à mes yeux le meilleur joueur français. Certes, François Tardieu reste la référence, unanimement et internationalement reconnue. Très honnêtement, techniquement, il est de toute évidence au-dessus du lot. Il y a lui et les autres. Mais si on introduit dans le shaker tous les critères qui font un joueur complet : approche technique, tactique, psychologique, adaptation aux circonstances et à l’adversaire, inventivité, et j’en passe sûrement, alors je mets Thierry un cran au-dessus du peloton des excellents joueurs français. Et ce n’est pas seulement parce que j’ai un mal fou à m’en sortir contre lui, plus que contre les autres. Non, je lui trouve vraiment le petit quelque chose qui fait la différence. C’est dit.


Un Allemagne/Italie à l’image de la saison

Malgré tout, après sa remontée fantastique de la veille, il aura donc calé en demi-finale. Deux tours plus tôt, l’Allemand Uli Koch m’avait battu en sortant les bons dés au bon moment. Il aura donc réitéré. On aurait pu, dès lors, s’attendre à une finale 100% allemande. Mais Frank Brinkmann, qui achève une jolie saison, a cédé devant l’Italien Pier-Giorgio d’Ancona. Cette dernière étape de la saison reflète finalement assez bien le déroulement du PartoucheGammon Tour 2008. Si on met à part les Français qui jouent à domicile, les équipes allemande et italienne ont été les plus fournies et les plus fidèles, tout au long de l’année. Que deux de leurs représentants décrochent ici l’or et l’argent est un sympathique clin d’œil.


Minh N’Guyen sur sa lancée

Dans la consolation, il y aura bien un Français en finale. Il aura été la révélation de la saison et, là encore, il est agréable de le voir aussi bien figurer lors de ce dernier rendez-vous. Minh N’Guyen a battu en demi-finale l’inattendu Peter Van de Bruck. Le Hollandais porte un nom qu’Olivier Décultot n’oubliera pas de sitôt. Après avoir enchaîné trois victoires, il lui fallait gravir encore une marche pour gagner enfin un nouveau trophée, deux ans après le dernier. Il se croyait dépoissé. C’est encore raté.

Et dans les grandes largeurs : 9-0, merci, bonsoir et à demain pour le last chance. Satisfaction tout de même, avec ce joli parcours, il a vraisemblablement assuré sa qualification pour la Grande Finale. Seigneur, si tu me lis, j’ai encore besoin d’un paquet de points pour y parvenir. Il faut que je gagne ce last chance demain. Aide-moi et accorde à Olivier le plaisir de venir se faire battre en finale. Ca me ferait bien plaisir pour lui.


La première place en jeu

Minh ne connaît pas encore son adversaire en finale de la consolation. La deuxième demi-finale n’est pas encore jouée. Elle aura une saveur toute particulière puisqu’elle oppose les deux leaders du classement : Ed O’Laughlin et Mario Sequeira. L’Américain est en tête mais il se pourrait que le Portugais passe devant en cas de victoire finale. Anecdotique mais à suivre… La journée sera d’ailleurs chargée pour Ed O’Laughlin et Uli Koch puisqu’ils doivent également disputer une demi-finale de double. Sacré week-end pour les deux vieux routiers du circuit. On suivra donc leurs exploits mais aussi l’évolution du classement qui nous livrera les noms des 32 qualifiés. Ils sont un sacré paquet à scruter, analyser, compléter le classement pour essayer de savoir, en fonction des résultats du jour, qui seront les heureux élus et les pauvres laissés pour compte. J’ai bien peur de basculer dans la deuxième famille. Exploit demandé ! Allez, à demain…

Franck STEPLER

samedi 20 septembre 2008

UNE DEROUTE FRANCAISE

Bonjour tout le monde et une petite pensée pour les absents, tous ces habitués du PartoucheGammon Tour qui ne sont pas avec nous ce week-end pour des raisons diverses et variées. Finalement, nous sommes 42 joueurs. Avec tous ces débutants qui ont disputé le warm-up, on ne savait pas trop combien joueraient finalement le tournoi. On a la réponse. Et elle est plutôt satisfaisante pour cette première édition qui partait un peu dans l’inconnu. Heureusement d’ailleurs qu’il y a des satisfactions parce qu’il y a aussi de sacrées déceptions, à commencer par le comportement de la délégation française. Je ne parle pas là du comportement humainement charmant de mes petits camarades parisiens, cannois ou normands. Non, je parle là de comportement technique, de manipulation de gobelet, de déplacement de pions, de stratégie backgammonistique, de génie stratégique, bref de performance… Le constat est extrêmement décevant de ce côté-là : c’est l’une des plus mémorables déroutes de la jeune histoire du PGT. Pour résumer avant quelques détails : pas un seul des nôtres n’a été foutu de passer le deuxième tour !


Manouck met Gagua KO

Une fois qu’on a dit ça, il faut ajouter une précision. Avec 42 joueurs au départ, il y avait 11 places de rachat disponibles au second tour. Et quelques-uns des Français prématurément éliminés en ont profité pour revenir dans le tableau. De ceux-là, deux ont passé l’obstacle et atteint le troisième tour : l’inévitable Thierry Manouck et le p’tit Francky. Après diner, je suis passé à la trappe face à l’Allemand Uli Koch, qui m’a sorti du gobelet des trucs que j’aurais préféré ne jamais voir se poser sur le board. C’est comme ça cette saison, les deux dés qui roulent avant de se poser là où on le leur avait demandé sortent plus souvent du cornet adverse que du mien. Ca tournera forcément… Thierry lui est passé en quart de finale. Et avec la manière. Mené 10-0 par le Georgien Nodar Gagua, il lui a ensuite aligné 15 points jusqu’au serrage de main. Il fallait voir le pauvre Nodar, les yeux perdus dans le vague pendant un bon quart d’heure, seul sur sa chaise, prostré comme un boxeur KO, après la défaite. Je sens que la nuit a du être agitée…


Les Français fâchés avec les DMP

Côté français encore, je voudrais avoir une petite pensée pour notre souffre-douleur préféré. Le pauvre Guil Drai a perdu 13-12 au premier tour avant de se racheter et de s’incliner cette fois 15-14. Perdre deux fois comme ça en quelques heures, c’est dur. Heureusement, il a ensuite gagné ses deux premiers matches de consolation (contre une championne de France de backgammon, Miki Suzuki, puis un champion de France d’échecs, Marc Santo-Roman) et a pu aller se coucher un peu remis de ses émotions. Juste avant diner, François Coignard et Frédéric Andrieu avaient eux aussi sauté à Double Match Point. Ce n’était vraiment pas notre jour… C’était en revanche celui de Fabrizio Lo Surdo. L’Italien a besoin de points pour rejoindre la Grande Finale. Il fait partie de ceux qui se trouvent dans la zone critique. Et lui, les DMP, il sait les jouer. Après Guil, il a sorti Ed O’Laughlin de la même façon, après avoir été mené 14-9. Il ne tremble pas, toujours stoïque devant le board et en plus, il a souvent le gobelet solide. Bref, genre injouable dans ces situations-là. Luca Surmeyan est lui aussi, comme quelques-uns d’entre nous, en quête de ses derniers gros points et il les amasse. Il est en quart. Des quarts de finale qui opposeront donc l’Autrichien Luca Surmeyan à Thierry Manouck, l’Italien Pier-Giorgio d’Ancona à l’omniprésent Portugais Mario Sequeira, Fabrizio Lo Surdo à Uli Koch, et enfin les deux Allemands Andreas Humke et Frank Brinkmann.


Un gros effort de maladresse

On ne le dira jamais assez, il y a vraiment des moments où la poisse se colle à la semelle de vos pompes et ne veut plus rien lâcher. Ca peut durer quelques mois ou juste le temps de quelques parties. Ed O’Laughlin, qui domine le classement du PGT, aurait du retrouver son partenaire de double, Uli Koch, en quart de finale. Il lui a alors fallu accumuler de la guigne sur la guigne pour passer à la trappe. Dans le match de consolation Décultot-Jacobowitz, ça a été du chacun son tour, ce qui arrive aussi : 8-0 pour Olivier (on joue en 9), retour à 8 partout et on va jouer un DMP. « Il avait gagné à 98% », me raconte Olivier après une victoire inespérée. Et comme le font souvent les joueurs en pareil cas, il m’emmène sur un board pour me détailler la partie. Je dois reconnaître que pour perdre ça, il fallait vraiment que Jan fasse un gros effort de maladresse. Mais à ce jeu, et c’est bien là notre force, on est capable de touts les exploits. Dans tous les sens. Et même les pieds au mur ! Allez, à demain…

Franck STEPLER