mercredi 16 juillet 2008

LA GROSSE EDITION


Bon bah très chers camarades, c’est parti sur les chapeaux de roue. Elle va être belle l’édition 2008. A l’heure des inscriptions pour le warm-up c’était déjà la guerre. 128 joueurs dans le tableau et quelques malheureux oubliés sur le bord de la route. Non, il n’y avait pas de place pour tout le monde. Imaginez ce que ce sera dans le vrai tournoi ! Il ne fallait pas arriver en retard et certains l’ont appris à leurs dépends. Voir la salle du Palm Beach grouiller comme ça, un mercredi soir, c’est rare ! Et croyez-le bien, ça fait sacrément plaisir. Même si on pouvait s’y attendre. Cannes accueille traditionnellement l’un des plus beaux tournois de la saison. Mais cette année, plus que jamais, avec la finale du PartoucheGammon Tour qui s’approche à grands pas et les World Series of Backgammon qui rendront leur verdict lundi, c’est LE grand rendez-vous. Peut-être la plus belle épreuve de la saison. En tout cas la plus pleine de promesses. S’il y a un tournoi à gagner, c’est celui-là. C’est Monaco sans les flambeurs. La densité est peut-être encore plus grande. S’extirper de ce repaire de très bons joueurs relèvera, pour le vainqueur, de sacré exploit. Non seulement il gagnera la reconnaissance mais aussi les sous, la finale des WSOB et, vraisemblablement, celle du PGT. Bref, le grand chelem.


Qu’on essaie autre chose

Gagner la Nations Cup c’est aussi inscrire une belle ligne sur son palmarès. Jamais un Français ne l’a écrite. Et ce ne sera pas encore pour cette année. On est maudits ? Peut-être pas. Peut-être a-t-on simplement moins faim que les autres dans cette prestigieuse épreuve. Quand on voit que les autres se bousculent pour la disputer et qu’on souffre le martyre pour composer notre équipe. J’ai fait officiellement acte de candidature pour l’année prochaine. Je ne suis peut-être pas le meilleur mais moi au moins, j’ai une faim de loup ! Jusqu’ici, on a toujours essayé de composer la meilleure équipe possible et elle a toujours pris des fessées. Encore trois défaites en trois rencontres cette année… Alors peut-être faut-il changer de stratégie. Ne choisissons pas les meilleurs mais ceux qui ont envie de se battre. Ce n’est pas une pierre dans le jardin de mes camarades qui ont représenté les trois couleurs ces dernières années mais les résultats sont là. Je propose juste qu’on essaie autre chose. Alors, les amis, qu’est-ce qu’on fait ?


Tous les Nordiques sont passés

Avec l’équipe de France, Yomi Peretz a perdu la première bataille mais pas la guerre. Il est remonté comme un coucou. « Je vais gagner le tournoi », me souffle-t-il à l’instant à l’oreille. Amen. Si ce n’est pas moi, autant que ce soit toi. Yomi est un pur sang. Et souvent, ça paie. En tout cas, ça déstabilise. Il joue vite et agressif. Résultat, son rapport nombre de trophées sur nombre de tournois disputés est assez impressionnant. Alors pourquoi pas un de plus. En tout cas, pour sa deuxième participation à la Nations Cup, c’est une nouvelle déconfiture. Et c’est la Norvège qui accompagne la Suède en quarts. Les deux nations nordiques de la poule sont passées. Normal ? Peut-être. Et les Danois ? Passés aussi bien sûr. Deuxièmes de la poule A derrière le Japon, qualifié aussi. La surprise vient de la poule D. Etats-Unis et Russie au tapis. Ce sont l’Allemagne et la surprenante Italie qui passent. La poule C a été un peu faussée par le désagréable forfait de l’Afghanistan pour la dernière rencontre. L’Angleterre sera qualifiée quoi qu’il arrive grâce à sa victoire 3-0 sans combattre. Israéliens et Suisses l’ont un peu mauvaise. Les Suisses qui ont perdu le double mais n’ont besoin que d’une victoire en simple pour passer. Israël n’a aucun droit à l’erreur.


Bravo les p’tits Suisses

Retour au warm-up qui avance. Kolonias est le premier qualifié pour les demi-finales. Cécile Wolf sera la Française qui sera allée le plus loin. Elle est en quart et affronte l’Allemand Jan Jacobowitz. Et la victoire n’est pas loin. Pour sauver le gammon, Jan a besoin de double cinq et double six ou, bien sûr, deux fois double six. Ce sera double cinq, double six. Et bien sûr, il gagne la suivante. Cécile s’arrête là. Jan est en demi-finale. D’ici peu, le tournoi d’échauffement aura rendu son verdict et un joueur (ou une joueuse) aura gagné son ticket pour le grand tournoi. Ce sera peut-être Jacobowitz, qui s’est débarrassé de Kolonias. De l’autre côté, Evers est en demi, Kazemieh et Royset en quart. Pour cause de Nations Cup, fin demain. Et puisqu’on parle de la Nations Cup, finissons avec elle. Les Suisses ont gagné leurs deux simples. Didisheim a battu Shamash. Ben Lassin a vaincu le grand Fallafel. Ils finissent premiers de leur poule avec trois victoires et rencontreront l’Italie en quart. Bravo les p’tits Suisses ! Et à demain…

Franck STEPLER