jeudi 27 mars 2008

PGT LYON: Cette fois, c'est parti


Salut à tous. Bon je reconnais que c’est un peu difficile à suivre là. Le début de saison a été un peu brouillon et il est temps de reprendre un vrai rythme. Flash back. On a terminé la saison un et débuté la saison deux en même temps. Rappelez-vous, c’était il y a bien longtemps, l’année dernière, début septembre, à Divonne. Alors que l’Allemand Götz Hildsberg bouclait en vainqueur la première saison du PartoucheGammon Tour, le Français Zoran Maric décrochait la victoire dans la première épreuve du PGT 2007-2008. Longue pause et deuxième étape à Cannes, début février. Victoire du Portugais José Salema. Au classement : Salema premier, Maric troisième. François Tardieu s’est intercalé. Il n’a pas gagné mais a très bien figuré tant sur les bords du lac Léman que de la Grande Bleue. Une régularité qui ne surprendra personne et lui vaut cette deuxième place. En attendant la reprise, le maître du backgammon a poursuivi son travail côté poker. Bingo ! En reconnaissance à Lyon quelques semaines avant la troisième étape du PGT, « le Grand » a fait coup double : victoire dans le side event en apéritif puis triomphe dans l’épreuve du Partouche Poker Tour dimanche soir. Je ne vois plus qu’une solution : me mettre aux petits chevaux. Et encore, il serait bien capable de me battre le bougre !

Les Français poussent

Bon allez, adieu poker, dadas et billes, revenons au backgammon. Parce qu’à partir de maintenant, on va en bouffer. Plus question de respirer. Lyon, Paris, Juan-les-Pins, Forges-les-Eaux, Cannes, sans oublier le championnat du Monde à Monaco début juillet, voilà le programme qui nous attend en à peine plus de trois mois. Quelques destins vont se faire et se défaire avant le départ vers les plages ensoleillées du mois d’août. Parce que derrière les trois leaders, ça pousse au portillon. Pour la Grande Finale de Divonne, il y a plus de places qualificatives que l’an dernier mais plus de prétendants aussi. Pour l’instant, parmi les 32 premiers du classement, virtuels détenteurs du sésame, on dénombre une dizaine de nationalités. Oui, le PGT se porte bien et attire les joueurs de partout. Les Français en nombre, bien entendu. Derrière Jean-Philippe Rohr, dixième, votre serviteur, Olivier Décultot, Olivier Croisille, Alain Babillon, Minh Nguyen, Marc Santo-Roman sont les premiers à pousser à la porte du top ten. Mais le Tour a grandi. Sept épreuves nous départagerons cette année. Les positions ont le temps de changer. Ce n’est pas pour autant que le droit à l’erreur est permis. Désormais, chaque match vaut son pesant de points. Et il ne faudra pas trop souvent passer au travers. Même si une grosse performance ouvre vite des horizons. Regardez Rohr. Gratifié d’un zéro pointé à Divonne, sa victoire dans la consolation à Cannes lui a valu son accession à la dixième place. Je crois bien qu’avec le nouveau système de points, il nous faudra attendre Aix-en-Provence en septembre pour connaître la liste des bienheureux.

Blitz en terrasse

C’est donc le Lyon Vert qui nous attend. Un très bon souvenir. Pas particulièrement autour du board puisque je ne crois pas avoir réalisé là mes meilleures performances de la saison. Mais l’an dernier, le tournoi avait lieu un peu plus tard, au grand soleil. Dans notre petit hôtel, nous étions là, tous ensemble, vivant en terrasse. Nous y avons même disputé certains matchs. Thierry Manouck et Marc Santo-Roman y disputaient leurs blitz acharnés sans discontinuer. Ou quand deux stars des échecs ont des heures à tuer sous le soleil rhodanien… Alain Babillon avait, quant à lui, choisi l’option régime personnalisé. C’est qu’il a de la caisse le Nageur. Omelette salade pour tout le monde. Et alors que nous réfléchissons au dessert : « pour moi, ce sera omelette salade ». Oui, une deuxième. Et on enchaîne ! Ca creuse le backgammon. Et les œufs ça aide à carburer. Résultat, lui qui avait prévu de quitter Lyon au plus vite une fois éliminé du last chance a du attendre un peu. Il en a atteint la finale et a engrangé les petits points qui lui assuraient sa qualification pour la Grande Finale. Sympa Lyon.

Le deal impossible

Côté compétition, Marc Santo-Roman était sorti dégoûté de sa finale de consolation perdue contre l’Italien Migliore qui avait surpris tout son monde. Dans le main, finale 100% danoise. Pia Jeppesen contre l’ogre Sander Lylloff. Et un deal financier qui n’en finit pas. Chacun refuse la cote proposée par l’autre. Il n’y aura pas d’arrangement. Ils sont amis mais là, ce sera à la mort. 25 000 euros au vainqueur. Seulement 6 000 au perdant. Et on joue pour tout. Trop sûr de lui Sander. Comme souvent, quand on est trop gourmand, on se fait manger tout cru. Victoire surprise de Pia. Ils finiront tout de même premier et deuxième au classement du Tour. Mais ils n’existeront ni l’un ni l’autre à Divonne… (C’est moi qui me suis chargé avec bonheur de renvoyer la demoiselle au vestiaire dès son entrée en piste. Peu galant, je le reconnais, mais jouissif !) On peut parier qu’ils y seront encore cette année. Pia est déjà sixième. Sander cinquantième seulement mais il n’est pas venu à Cannes. Il va bientôt attaquer sa remontée. Si le poker ne nous le vole pas… Ce serait dommage. Falafel Natanzon lui-même, considéré avec François Tardieu comme la plus grande science de ce jeu, voit peut-être en lui le meilleur joueur du monde. C’est dire…

On y croit les petits

Alors tout ça, est-ce que ça fait peur ? Bah pas vraiment en fait. Regardez les résultats du Nordic Open. Plus de 150 joueurs sur la ligne de départ. Un tournoi magnifique. Plus de 70 Danois. Les meilleurs. A domicile. Invincibles. Et pourtant, l’Autrichien Tassilo Rzymann a maté Hans Christien Mathiesen en finale, comme il a marché sur les autres au fil des tours. Il n’y avait pas grand monde pour miser sur son nom à l’heure du tête-à-tête. Et pourtant, il l’a fait. Et vous croyez que nous étions nombreux à jouer Maric contre Holm en finale à Divonne ? Mais oui, on y croit les petits. Plus les jours passent plus je suis chaud. Je n’aime pas ces longs mois sans rien. Là ça y est. Ca va s’enchaîner. On entre vraiment dans le Tour 2008. Ces derniers mois, ça avait été un peu la disette. Mais hier soir, j’ai gagné le tournoi hebdomadaire des Parisiens. Je me sens bien dedans. Il faut que je garde la main chaude encore quelques jours. Et si la chance revenait au bon moment ? Qu’elle ne me lâche pas celle-là ! Vous m’avez assez souvent lu pour savoir que sans elle je ne suis pas grand-chose. Je suis un indécrottable fainéant. C’est comme ça. Je ne travaille pas mon backgammon. Alors si la chance veut bien travailler pour deux, qu’elle le fasse donc. La voie est libre… Rendez-vous à Lyon les amis. Allez, à très vite…

Franck STEPLER