jeudi 3 avril 2008

L’ALLEMAGNE DEJA AU POUVOIR

Bon, je commence par la météo. Un peu frais mais soleil. On a plus d’un mois d’avance sur l’an dernier donc quelques degrés de moins. Mais on avait l’après-midi à trainer et la terrasse nous a accueillis avec bonheur. 22h30, début des hostilités. 36 joueurs déjà dans le warm-up. Un tour de chauffe en trois points avec inscription offerte à la clé. Quelques petits tours pour un cadeau à 680 €. Nombreux sont ceux qui sont arrivés en avance à Lyon pour tenter leur chance. Olivier Décultot n’a pas profité de la terrasse car un conseil de classe occupait le prof jusqu’à 18 heures à Rouen. Mais à 22h15, il faisait une entrée flamboyante dans la salle. Lui non plus ne voulait pas rater ça. Enfin, tout ça pour ça… Ed O’Laughlin est passé par là. Dix minutes et au lit le Normand. A demain… Message personnel à tous ses élèves de Math Sup : s’il vous plaît, point de quolibets à son retour de vacances. C’est déjà assez dur comme ça d’être une ancienne gloire alors qu’il est encore si jeune et si vaillant. Bon, comme il me le fait très justement remarquer, il ne s’agit que du warm-up. J’aurai l’air malin s’il soulève le trophée dimanche soir !

Dernière chance française

Beaucoup de Français, forcément, dans l’épreuve. On attendait notamment de voir si la forme de Guil Drai était toujours là. Voilà un mois et demi que, tous les mardis soirs, il écœure les joueurs parisiens en repartant les poches pleines de points et d’euros. Et ici, ça partait bien. Un vice-champion du monde en hors d’œuvre, l’Américain Bob Wachtel, puis le récent vainqueur de Copenhague, l’Autrichien Rzymann. On se disait que ça allait durer. Mais l’Allemand Mohr a eu sa peau. A suivre dans la vraie épreuve. Ca n’allait pas tellement mieux pour les autres Français et c’était à se demander si les étrangers n’allaient pas truster les quatre places de demi-finalistes. Les habituels Danois, Allemands et Japonais sont déjà quelques-uns à être arrivés. Et ils ne voient pas pourquoi la charmante invitation lancée par PartoucheGammon ne serait pas pour eux. Ouf ! Thierry Manouck et François Coignard se rencontrent en quart. Il y aura un homme à nous en demi. Pour Alain Babillon, ça s’arrête en quart, battu par l’Allemand Frank Brinkmann, mon double bourreau de Cannes. Manu Israël, lui aussi, nous représentait dans les huit. De l’autre côté du board : le Portugais Mario Sequeira. Il est l’un des plus anciens sur le circuit. Il est solide. Il a gagné. Nos espoirs ne reposent donc vraiment plus que sur Manouck et Coignard.


Le vainqueur est allemand

Frank Brinkmann en haut. Ingo Mohr en bas. Il y a un Allemand dans chaque demi-finale. Brinkmann s’est lancé contre Sequeira. Pour Mohr, il faut attendre. Entre Manouck et Coignard c’est au couteau. On laisse des frappes, on rate des shoots, le quotidien du backgammon quand on veut qua ça dure. C’est vrai que trois points c’est bien court. Alors si on peut jouer jusqu’au bout, autant en profiter un peu. Eh bien ils en profitent, croyez-moi. Mario Sequeira est déjà parti se coucher. Frank Brinkmann est en finale et eux jouent toujours. Deux partout dans leur quart de finale et il reste encore deux marches à gravir. C’est finalement Thierry Manouck qui passe. A un habile double six de François Coignard, il répond par le parfait double cinq au cœur d’un prime troué qui ne lui laissait que cette seule opportunité de s’échapper. Dès lors, la course ne peut a priori plus être perdue. Elle ne le sera pas. Aura-t-on droit à un duel 100% allemand en finale ou Thierry sauvera-t-il l’honneur de la patrie en danger ? Réponse dans trois points. Finalement, réponse en une partie : cube à deux, gammon allemand et Thierry au lit lui aussi. Les deux potes allemands finiront demain matin. Ils vont aller faire un gros dodo sur cet élégant partage. Merci de ne pas jouer votre finale ce soir. Moi aussi je vais avoir le droit à quelque repos. C’est qu’on joue à quatorze heures demain. Pour un type normal, genre moi hors période de tournoi, c’est très tard. Mais pour un joueur, c’est à peu près le lever du jour. Alors rideau !


OM-OL au dessert

Juste une toute petite question quand même : comment tout cela va-t-il finir ? Par un bon match de foot, comme l’an dernier. Mais si le résultat pouvait être un peu favorable, ça ne me ferait pas de mal. L’année dernière, je jouais face à l’écran pour voir l’OM perdre une nouvelle fois en finale de Coupe de France. Avec le sympathique barman du Lyon Vert, nous avions longuement commenté l’actu foot. Cette année, il est encore là. Et dimanche soir, on ne commentera pas, on luttera. L’OL joue au Vélodrome. Son Lyon en visite chez mon Marseille. OM-OL au dessert ! Il n’y aura d’autre coupe à soulever à 22h45 qu’une coupe de champagne mais c’est déjà ça. A moins que je n’ai soulevé, quelques minutes plus tôt, une coupe bien plus agréable en forme de trophée du PartoucheGammon Tour. Mais la route est longue, comme à chaque fois. Un éternel recommencement que ces tournois. Mais qu’est-ce qu’on aime ça ! Allez, à demain…

Franck STEPLER