lundi 2 juin 2008

SUREMENT L’ANNEE ANDY BELL

Confirmation : 2008 est bien partie pour être l’année Andy Bell. Demi-finaliste à Paris, le voilà vainqueur ici. Tout avait pourtant bien mal commencé pour lui en finale. Jürgen Orlowski semblait avoir subtilisé tous les jets favorables de Catherine Pascal, son adversaire de la veille. Et l’Allemand commençait à s’échapper tranquillement. Mais Andy est de plus en plus sûr de son backgammon. Ses progrès sont nets. Et ça paie. Sans s’affoler, point après point, il a grignoté son retard puis pris l’ascendant sur Jürgen, pour ne plus jamais lâcher l’affaire. Un peu avant vingt heures, il marquait son dix-neuvième et dernier point. Il allait pouvoir soulever le grand trophée. Producteur de télévision, Andy Bell travaille aux côtés d'Eric Guedj dans le développement des World Series of Backgammon. A force d’être plongé professionnellement dans le jeu, sa passion a décuplé. Et l’expérience venant, le voilà qui prend place dans la famille des vainqueurs. Jûrgen Orlowski, quant à lui, confirme après sa victoire de la saison dernière à Saint-Amand-les-Eaux.


Et encore Thierry Manouck

La consolation s’est conclue sur une victoire française. Une fois encore, c’est Thierry Manouck qui monte sur le podium. Quelle solidité ! Décidément, ce joueur me fascine. Bien plus que les grands cadors estampillés stars de la discipline. J’ai l’impression que ce Maître d’échecs voit ce que d’autres ne voient pas. Il a cette capacité des joueurs d’échecs à voir loin devant tout ce qui peut advenir. Avec quelques coups d’avance. C’est celui que j’ai le plus de mal à affronter et ce n’est pas pour rien. Sa régularité dans les prix n’est pas une surprise. Elle est simplement logique. Des quatre demi-finalistes, j’en avais fait mon favori. Ni Jansari, ni Rzymann, ni Lagopatis n’ont cette vision du jeu. Cela dit, le backgammon reste le backgammon. On l’a vu ce week-end plus que jamais…


Zoran Maric confirme

La consolation est donc revenue à la France. Le last chance aussi. Zoran Maric revient sur le devant de la scène après sa victoire en début de saison à Divonne-les-Bains. Joli parcours pour lui : Didier Assaraf pour se chauffer, puis le toujours difficile à battre Allemand Volker Sonnabend. Allaient suivre le Georgien Nodar Gagua, un deuxième Allemand - Andreas Humke -, un troisième Allemand - Jan Jacobowitz -, et l’Anglais Chris Ternel en finale. J’aime bien voir confirmer des joueurs qu’on voit parfois arriver comme des ovnis. On connaît bien Zoran, joueur solide. Mais sa victoire à Divonne, dans la première étape de ce Tour 2008, n’était pas annoncée, surtout dans une finale qui l’opposait à Morten Holm. Mais voilà, cette nouvelle très belle performance montre qu’il mérite bien ce qui lui arrive.


Rendez-vous à Forges

Une fois n’est pas coutume, toutes les compétitions étaient achevées à l’heure de la remise des prix. Y compris le double consultation, finalement remporté par l’Allemand Uli Koch, associé à l’Américain Ed O’Laughlin. Finalistes malheureux, le Portugais Mario Sequeira et le Français Pierre Semour.

Hommage habituel et sympathique à ceux qui viennent disputer leur première compétition (ou presque) chez les débutants. Le vainqueur s’appelle Didier Rouxel. Retenez son nom. Il a déjà gagné à Cannes l’été dernier. On le reverra certainement un jour chez les grands…

Le prix du fair-play part en Allemagne, chez Frank Brinkmann. L’équipe allemande n’avait jamais été ainsi récompensée, or elle est l’une des plus fidèles et des plus sympas du circuit, Frank en tête. Je vous quitte là-dessus mais on se revoit très vite, à la découverte, là encore, d’une nouvelle étape, en Normandie, à Forges-les-Eaux. Ce sera à la mi-juin. Donc, à bientôt…

Franck STEPLER